Le Carrousel de l'EAABC à Saumur 21, 23, 24 et 25 juillet 1949.

Le supplément « Carrousel » du Courrier de l’Ouest – 22 ou 23 juillet 1949

Aujourd’hui, témoignage et souvenir du Carrousel 1949 (21, 23, 24 et 25 juillet), ce supplément gratuit du Courrier de l’Ouest est une pièce d’archive rare et précieuse où le texte occupe une large place pour décrire au lecteur les origines du Carrousel de Saumur, fête de la cavalerie, les précédentes éditions d’après-guerre, le spectacle présenté cette année-là, ainsi que les activités sportives pratiquées à l’École d’Application de l’Arme blindée cavalerie (concours hippiques et escrime).

Les trois premières reproductions ci-dessous montrent le supplément du journal dans son entier. La galerie photo qui suit en détaille chaque article ainsi que les photographies.

Du Carrousel au journal en passant par le Comité des fêtes

Mr Maurice Fournier, qui introduit le Carrousel de 1949 en première page, eut de nombreuses responsabilités à Saumur. Il fut à la fois journaliste au Courrier de l’Ouest, membre et président de nombreuses associations dont le Comité des Fêtes de Saumur (secrétaire de 1946 à 1960, président du Comité des fêtes et de la Foire-Exposition de 1960 à 1980) et premier adjoint au maire.

Le Comité des fêtes de Saumur participait activement à la réalisation du Carrousel à mi-chemin du militaire et du civil. Le Comité avait pour tâche, entre autres, la location des places pour le public dans les différentes catégories selon les tribunes et les jours de la représentation : jeudi, samedi, dimanche et lundi, jour de gala. À remarquer que les 3 premières séances sont considérées en tant que répétitions…

Trois parties pour un Carrousel

En 1949, les deux principales parties du Carrousel sont équestres. Toutes les épreuves et jeux s’articulent autour d’un thème précis: en 1949, la cavalerie française au temps du roi Louis-Philippe.

Le Carrousel de Saumur est un écrin idéal pour le Cadre Noir patiemment reconstitué avec talent depuis la fin de la guerre par le commandant Margot, écuyer en chef, qui le restera jusqu’en 1958 et qu’il quittera en tant que lieutenant-colonel.

L’entrée en scène des motos est encore balbutiante et se place après le salut à l’étendard. Il s’agit donc d’une sorte de troisième partie. Très vite, d’année en année, véhicules et blindés, et même hélicoptères, constitueront une seconde partie en équilibre avec la démonstration équestre.

Les musiques du Carrousel

Pas de Carrousel sans musique. Et de la musique en vrai, « live » comme on dit maintenant… Les interprètes en sont la fanfare des élèves-trompettes de l’École d’Application de l’Arme blindée cavalerie et la musique (clique et harmonie) du Génie d’Angers.

Pendant plusieurs décennies, le programme musical restera inchangé avec des extraits d’œuvres idéalement choisies pour accompagner au plus près les évolutions équestres. Pour la petite histoire, il n’est pas précisé comment et par qui la liste de ces partitions avait été établie. Le temps passant, on aurait pu croire qu’elles avaient été justement inspirées et composées pour le carrousel et le Cadre Noir !

Revers des époques et affaire de modes, il est bien rare aujourd’hui de les entendre. Il est parfois impossible de les retrouver dans une version récente. C’est le cas pour la Parade des Soldats de bois, la Polka des Souris blanches, les Sirènes et la marche militaire : Masséna.

À la liste qui figure dans le programme s’ajoutera plus tard, entre autres, un extrait de la Valse des Patineurs d’Émile Waldteufel.

En revanche, il était impossible que les trompettes de la fanfare de cavalerie sonnent la Marche du Prophète. L’interprétation de cette œuvre de Meyerbeer requiert un orchestre symphonique ou un orchestre d’harmonie tel que la Musique du Génie.

Un invité d’Asie et un ami

Parmi les invités du carrousel, Norodom Sihanouk, (1922 2012), roi du Cambodge à 18 ans le 24 avril 1941.

C’est lui qui fit accéder son pays à l’indépendance le 17 octobre 1953.

Pendant sa présence à Saumur (1946 1948), en tant qu’élève à l’École d’Application de l’Arme blindée cavalerie, Norodom Sihanouk s’impliqua dans la vie saumuroise et participa activement à ses festivités en compagnie de son cousin Pok Samman.

Saumur et son École en ont conservé de très bons souvenirs. Norodom Sihanouk était présent à Saumur en tant qu’invité au Carrousel de Saumur en 1949 et en 1964. Il inspira, pour une part, le défilé fleuri de 1955.

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À Saumur en 1949

En 1949, l’École de Cavalerie de Saumur était commandée par le général de Langlade.
Le lieutenant-colonel Georges Margot (1902 1998) – Écuyer en chef du Cadre Noir de 1945 à 1958. Également, artiste peintre.
Maire de Saumur de 1945 à 1953 : Emmanuel Clairefond.
Sous-Préfet de Saumur : Mr Capifali.
Président du Comité des fêtes : Mr André Gouin.

Notes

En 1946, le service militaire fut établi pour une durée d’un an. Quatre ans plus tard, en 1950 sa durée fut portée à 18 mois et maintenue jusqu’à 30 mois durant la guerre d’Algérie.
En 1949, décès du capitaine Etienne Beudant, surnommé “l’écuyer mirobolant” par le général Decarpentry (1863 1949).
Norodom Sihanouk à Saumur – Cf témoignage de Raymond Chudeau.

Rédaction – Christian Percereau – mars 2024

MASSENA