Maxime Mabileau mai 1880 – décembre 1979
Hommage de la ville et de la télévision
Au soir du 28 décembre 1977, la chaîne régionale de télévision (France Régions 3 – FR3) présente un reportage effectué à Saumur. Dans ces années-là, son siège était à Rennes et non à Nantes.
Il s’agit d’un hommage très spécial, puisque le héros du jour, honoré par la télévision et le maire de Saumur, Lucien Méhel, se nomme Maxime Mabileau, 97 ans. En 1977, il exerce ses talents de musicien amateur depuis 86 ans dans l’orchestre de la Musique municipale. Il est le doyen des musiciens d’une formation musicale en France…
Ne manquant aucune répétition, aucun concert, l’instrument que pratiquait Maxime Mabileau, en amateur éclairé, était l’un des plus lourds des instruments à vent d’un orchestre d’harmonie : la contrebasse.
La musique municipale
Des générations de Saumuroises et Saumurois se souviennent que la musique municipale de Saumur (formation d’harmonie) a participé à de nombreux concerts et prestations, parfois en compagnie du Réveil Saumurois, la veille des défilés fleuris, à l’occasion du 14 juillet et du carrousel, soit sur le parvis du théâtre, soit place Verdun soit place du Petit Pré. Cf 1958 page 3.
Heureux et indéfectible soutien
Quant à Mme Mabileau, fille de Maxime Mabileau, fidèle soutien de son père musicien, elle a beaucoup donné au comité des fêtes de Saumur avec la discrétion propre aux femmes qui ont participé en ce temps-là aux activités du comité des fêtes et comités de quartiers, en l’occurence celui de Nantilly.
Toute une vie résumée
Dans le reportage télévisé, avant de confirmer ses qualités de musicien interprète, Maxime Mabileau retrace sa vie, de la maison troglodyte où il est né le 8 mai 1880, en passant par sa scolarité, la Première Guerre Mondiale, son métier de garçon de courses, “saute-ruisseau”, chez Alfred Gratien*, producteur saumurois de vins effervescents, dès Septembre 1893 ; la succession de postes qu’il a occupés pendant 67 ans et quatre mois dans cette entreprise, jusqu’à son titre de “Fondé de Pouvoir”.
Clin d’œil à La Loire et au Cadre Noir
Sur les premières images du reportage, Maxime Mabileau se tient au bord de la Loire, quai du Marronnier (rive droite), en face du théâtre de Saumur (rive gauche) dont les façades ont été récemment restaurées. Puis sur le coteau, rive gauche. La musique municipale interprète d’abord La Marche des Prêtres de Felix Mendelssohn, un extrait d’Athalie op. 74. Cet extrait a longtemps accompagné l’une des reprises du Cadre Noir.
*Aujourd’hui GRATIEN ET MEYER
Le défilé fleuri 1978
En 1978, le défilé fleuri rendra à son tour, un hommage coloré à Maxime Mabileau. Celui-ci prendra place sous un kiosque à musique tel qu’il existait vraiment place de la République à Saumur jusque dans les années 50, et malheureusement supprimé au nom du « progrès » et du « modernisme ».
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