30 avril 4 mai 1981 – La Foire exposition de Saumur.
Fêtes, Foires et Salons
À Saumur, depuis 1949, la Foire-exposition et le défilé fleuri constituaient chaque année deux solides assises du Comité des fêtes. La Foire en mai, le défilé fleuri en juin, les bénévoles du Comité des fêtes devaient passer beaucoup de leurs temps libres pour assurer la préparation et la gestion de ces deux grands moments de l’année auxquels pouvait s’ajouter la Foire aux Vins ou le Salon des Vins. L’association porta officiellement le nom (comme à Cholet) de Comité des Fêtes, Foires et Salons jusqu’à son issue fatale en 2020.
Compétence et expertise
De nombreux bénévoles du Comité appartenaient au monde de l’entreprise, de l’artisanat et du commerce indépendant, et c’était heureux pour s’assurer des compétences nécessaires à la mise en œuvre de la Foire-exposition. Mais en 1981/1982, compte tenu de la diversification de l’industrie, de l’agriculture et du commerce, des contraintes administratives et des exigences du public, il devint logique de s’adjoindre des experts de la Chambre de Commerce, de la Jeune Chambre économique et de l’animation pour donner toutes les chances à l’équilibre, aux objectifs et à la réussite de la Foire.
Localisation de la Foire-exposition
1949 – La première étape de la Foire fut le Chardonnet. Puis elle rejoignit la place de la République devant l’hôtel de ville. En 1960, la Foire-exposition abandonnait cette place pour s’installer sur un vaste espace décentralisé désormais aménagé – la place Marc-Leclerc – juste au milieu du quartier des Ponts sur l’île Millocheau, entre l’usine à gaz et l’entreprise César. (C’était en partie l’emplacement, autrefois, de la Boire Quentin). Commerçants et organisateurs, satisfaits, ne pouvaient que se réjouir d’une telle disposition. Et l’entrée des visiteurs était désormais gratuite (1960 1991).
Limites étroites
Mais moins de dix ans plus tard, il fallut se rendre à l’évidence, parmi les quelques arbres qui grandissaient, la Foire se retrouvait à nouveau à l’étroit. Il fallut l’allonger vers l’ouest boulevard Joly Leterme, au plus près des immeubles, ce qui ne s’avérait pas tellement pratique pour garantir l’unité de l’ensemble. La foire investit même les bords de la Loire.
Une logistique compliquée
De l’installation de la Foire à son démontage, les habitants, eux, n’étaient pas à la fête, surtout pour se déplacer dans cette partie du quartier des Ponts. Quant au stationnement des véhicules des commerçants et visiteurs, sans service d’ordre, il devenait anarchique, jusque sur les trottoirs. Les jours d’affluence, il s’étendait de l’autre côté de l’avenue du Général de Gaulle – quai du Roi-René, rue Montcel, rue Paul-Bert, place du Petit-Pré, rue Waldeck-Rousseau, rue de Verden et parking du stade.
Comment évoluer ?
Jusqu’à la fin des années 70, la Foire-exposition de Saumur aurait pu paraître immuable. Le long des allées, s’alignaient les baraques peinturlurées en bois et tôle, plus ou moins étanches d’autant que les Foires ne furent pas épargnées par de fortes pluies printanières. Ces « stands » mis bout à bout précédaient de loin le principe de nos actuels chalets de Noël mais n’en avaient pas les qualités. Les visiteurs avides de nouveautés (pas forcément acheteurs), qui se prenaient parfois les pieds dans les passages de câbles, d’alimentations en eau potable ou les racines des arbres, étaient cependant ravis d’y découvrir le sèche-cheveux bien plus pratique que le casque encombrant pour sécher les cheveux, la première télévision en couleur, le premier four micro-ondes, le premier sèche-linge…
Au début des années 80, Il devint nécessaire de remplacer progressivement ces structures d’exposition vieillissantes par au moins un espace couvert préfabriqué (hall / salon), puis deux, plus commodes, mieux éclairés, mieux sonorisés, à l’abri des intempéries où il était possible pour les chalands de prendre du temps.
Une urgence à long terme
En 1981, Mr Jean-Claude Mazé, président du Comité des fêtes depuis l’année précédente, reprenait à son compte le souhait de son prédécesseur, Maurice Fournier : il devenait urgent de trouver ailleurs dans Saumur ou aux alentours une solution permettant d’élargir le concept de la Foire, afin qu’elle se démarque des Foires des grandes villes les plus proches et que son impact local soit plus fort. Le titre de la une du programme de 1981 est sans ambiguïté, « Disparaître ou évoluer », encore qu’il eût été préférable d’écrire « Évoluer ou disparaître » – une vision moins pessimiste.
Pourtant la Foire demeura longtemps concentrée à Millocheau. C’est en 1992 qu’elle émigra enfin vers le tout nouveau Parc des Expositions Breil-Weygand. Et finalement, le Comité des fêtes perdit progressivement la main sur la Foire qu’il avait développée et fait vivre depuis 1949. Et la foire connaîtra par la suite des hauts et des bas. Mais ceci est une autre histoire.
Des couvertures de programmes de la Foire-exposition
De 1949 à 19084, les couvertures de programme n’ont que très peu varié. Des graphismes génériques dont seule la couleur de fond changeait chaque année. Dans tous les cas, il s’agissait d’un grand format = 21 x 27,5, pas très pratique à consulter dans les allées…
À partir de 1985, le format se réduisit = 19,5 x 15.
La couverture était désormais illustrée de manière différente, en fonction du thème annuel.
Un format exceptionnel et unique en 1990 : 30,5 x 10.
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