Saumur La Grande Parade 2018 – De la préparation à la mairie

Saumur Mémoires de Fêtes - 2018

Depuis 1992 les Géants s’étaient imposés à Saumur. Mais la passion était trop forte pour que soient oubliés les chars fleuris. C’est ainsi que le public en vit refleurir entre 2000 et 2018.

Alors que le nombre de quartiers en mesure de participer et le nombre de bénévoles s’étaient fortement réduits, pour simplifier le travail des équipes qui restaient disponibles, il parut pratique d’ajouter le recyclage aux créations, ce qui ne s’était fait que rarement au temps des défilés fleuris.

Donc, sans reprendre à zéro la structure des chars, il était possible d’en modifier quelques uns en plusieurs étapes. Il ne restait que deux lieux de construction pour les chars : le hangar de la Rompure au nord de Saumur et celui de Bagneux, jouxtant le Musée du Moteur.

Les bénévoles restaient le plus souvent dans l’ombre de leurs réalisations. Les dernières années de l’histoire des géants et de la Grande Parade ont permis d’en conserver le souvenir photographique. C’est le fil rouge de cette page de rétrospective.

Une partie des photographies qui suivent a figuré sur le site du Comité des fêtes de Saumur, site dont les lumières se sont éteintes au début de 2021.


COMITÉ DES FÊTES DE SAINT-NICOLAS – BEAUREPAIRE

Il n’est jamais facile de faire de l’anticipation. Pourtant, en 2018, le comité des fêtes des quartiers Saint-Nicolas Beaurepaire établit le projet d’un char sur le thème des Jeux Olympiques à Paris en 2024. L’idée était d’autant plus brillante qu’en 2024 plus aucun char fleuri ne défilerait dans Saumur. Mais personne ne pouvait le prévoir en ce début d’année 2018.

La Tour Eiffel était au centre du char comme elle le fut réellement au centre des épreuves sportives du 26 juillet au 11 août 2024. Mais qui aurait pu prévoir que la flamme olympique flotterait dans les airs ? Cependant, ce char fleuri, entièrement réalisé pour la Grande Parade 2018, fut accueilli avec enthousiasme et il le méritait bien.

Sur le même thème, le précédent char de ce comité datait de 1980.


COMITÉ DES FÊTES DES PONTS

Depuis plusieurs années, le comité des fêtes du quartier des Ponts avait opté pour les voyages.

En 2018, le voyage allait passer de l’Amérique du sud à Tahiti. Ce qui ne changeait pas, c’est le rêve offert en cadeau aux spectatrices et spectateurs. Un ukulele géant trônait au sommet du char au-dessus d’un va’a. Ce char en évoquait deux autres dans l’histoire des défilés fleuris : en 1955 et en 1986.


COMITÉ DES FÊTES DES PONTS

En 1950, le défilé fleuri fêtait dignement les fleurs, les fruits et les vins du saumurois. En 1966, le char de Bagneux arborait une splendide bouteille. Une autre bouteille bullait sur le char de Saint-Nicolas-Beaurepaire qui célébrait l’anniversaire des 40 ans en 1986.

Et celle-ci allait de nouveau orner le char du comité des fêtes des Ponts en 2018. Et pour l’occasion, et sans doute la seule fois, ce char allait discrètement se muer en affiche publicitaire, à la manière des véhicules de la caravane publicitaire du Tour de France, mais son esthétique en était nettement plus raffinée.


COMITÉ DES FÊTES DU CHEMIN VERT

Les décors du char Le Manège enchanté n’étaient pas nés à Saumur. Le dimanche de Pâques 16 avril 2017, le Comité des fêtes de la ville de Rouillé présentait la 34e édition du carnaval rullicois. Le second char fleuri était le Manège enchanté, un char construit par l’équipe des Donneurs de sang.

Le samedi 30 juin et le dimanche 1er juillet 2018, le Manège enchanté colorait les rues de Saumur. Après un  délicat transport, ses décors avaient été entièrement remontés, ornementés et refleuris par l’équipe du Chemin Vert.


COMITÉ DES FÊTES DE SAUMUR – D. CANARD

Un sentiment de nostalgie auréolait ce char qui était à lui tout seul une rétrospective. Le kiosque à musique, qui fit longtemps face à la mairie, disparut dans les années 50 au nom d’un soi-disant progrès et d’un besoin de changement pour laisser toute la place à la Foire-exposition, ce qui ne dura pas. 


COMITÉ DES FÊTES DE SAINT-LAMBERT-DES-LEVÉES

En 2016, Saint-Lambert-des-Levées présentait Jolantha de Aragon – Yolande d’Aragon, 1381 / 1417, épouse de Louis II d’Anjou, mère du Roi René (second fils sur six enfants), duchesse d’Anjou, dont l’une des maisons a traversé les siècles sur l’Île d’Or, connue sous le nom de Maison de la Reine de Sicile. 

En 2018, sur le char de Yolande d’Aragon, les bénévoles ajoutèrent un moulin pendu, tel qu’il s’en trouvait sur la Loire. L’un d’entre eux était situé à proximité de la Maison de la duchesse d’Anjou, sur le bras de Loire qui suivait le tracé de l’actuelle rue Montcel. Ce bras de Loire croisait la rue principale qui franchissait le bras principal sur un pont de bois avant d’entrer dans le cœur de la ville par la porte ouverte dans ses murailles.


COMITÉ DES FÊTES DE SAINT-LAMBERT-DES-LEVÉES

René Ier d’Anjou (16 janvier 1409 / 10 juillet 1480), fils de Louis II d’Anjou et de Yolande d’Aragon, fut surnommé par ses sujets « Le Bon Roi René ». Il est né le 16 janvier 1409 à Angers. Charles VII était son beau-frère. Pair de France, il fonda l’ordre du Croissant. 

Davantage poète, peintre, décorateur que politicien, il s’entoura d’artistes et embellit lui-même toutes ses demeures, nombreuses en Anjou, dont le château de Launay. Parmi les ouvrages qu’il a illustrés, le plus beau de tous est le « Livre des Tournois » (1460). Il transforma aussi son château d’Angers en une vaste ménagerie. Il transforma aussi son château d’Angers en une vaste ménagerie.  

Il épousa Isabelle de Lorraine à qui il offrit le reliquaire dit « Croix de Lorraine », aujourd’hui conservée à Baugé-en-Anjou, puis Jeanne de Laval. Il est mort à Aix-en-Provence où il s’était exilé. L’Anjou entrait alors dans le royaume de France de Louis XI. 

Le Roi René fut précédemment honoré dans deux défilés fleuris : en 1962 et 1972. Cet Angevin n’était pas le fringant, fier et beau chevalier représenté par David d’Angers. Son visage était plutôt disgracieux. 

Sur le char de Saint-Lambert, c’est Gargantua qui a troqué sa place au Roi René. Son portrait a été sculpté par un bénévole de l’équipe System’D des carnavaliers de Cholet, équipe qui participait également à cette Grande Parade de 2018.


Le dimanche 1er juillet 2018, une chaleur écrasante et lourde pesait sur le pays ligérien. Après une nuit de fête, c’était un défi de repartir pour une journée tout aussi festive. Tout le long des murs de la salle des mariages de la mairie de Saumur, les chaises étaient bienvenues. 

Jackie Goulet, maire de Saumur, Jean-Michel Marchand, conseiller départemental de Saumur-Nord, Jean-Claude Mazé, président du Comité des fêtes accueillaient les délégations des équipes, groupes et musiques invités pour la Grande Parade. Échanges de bons mots, échanges de cadeaux, et, pour se mettre dans l’ambiance encore engourdie, quelques pas de danses médiévales.


Quelques heures plus tard, la grande Parade du dimanche après-midi allait commencer.

Bientôt, la rétrospective de ces festivités. Les vidéos sont disponibles sur le site.



Retrouvez les défilés festifs depuis 1803 et Les festivals de Musiques militaires 1985 2019 dans Histoire de notre patrimoine.

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