Analyse de l’histoire des défilés fleuris de Saumur de 1946 à 1990

« Mémoires de Fêtes » remontent le temps

De 1946 à 1990, Les Saumuroises et les Saumurois, de nombreux visiteurs venus parfois de très loin, ont admiré les défilés fleuris de Saumur. Des témoignages récents s’ajoutent à ceux déjà glanés, entre autres, sur Facebook.

«Merci beaucoup. Ce défilé* est magnifique. Étant Saumuroise en 1957, j’y étais. Hélas j’ai été mutée à Châlons-en-Champagne. Je n’ai jamais rien vu d’aussi beau jusqu’à ce jour.» Nicole Freslon

*LIEN : 1957 Défilé fleuri sur le thème du cinéma

«Saumurois de naissance, j’ai assisté à de nombreux défilés tous plus beaux les uns que les autres.» Gilles Dupont

«Je me souviens, c’était très joli à cette époque.» Chantal Mothais

«De beaux souvenirs d’enfance avec maman.» Catherine Mercier

« J’adorais ces défilés. Ils ont bercé une grande partie de ma jeunesse. » Valérie Gillard

« C’est vraiment dommage. C’étaient de bons moments d’une telle beauté! » Colette Giroux

« Oh ! c’était le bon temps. Maintenant plus rien – triste ville. » Pat Levriers

« C’était magnifique et très attendu. Tous les quartiers participaient à la conception de ces chars. Il y avait tout Saumur sur les trottoirs de la ville. Magnifique défilé de chars et fanfares. Un tourbillon de fêtes! » Armelle Chevrier

« C’était une belle fête. Je me souviens : avec mes parents nous faisions les chars. Nous faisions les roses également. » Evelyne Hilaire

« Que de souvenirs…nous habitions Chênehutte, nos parents nous emmenaient au défilé fleuri. » Christine Godineau-Mandote

« J’en ai fabriqué des chars avec le quartier st Pierre ! Nous faisions des fleurs : papier crépon et fil de fer…» Gérard Pouzet

« Quelle magnifique manifestation !

Cela durait sur 3 jours. Le défilé du dimanche, corso fleuri l’après-midi et corso lumineux le soir, étaient splendides et festifs ! Des tonnes de confettis ! » Thierry Duperray

«En 1974 je faisais partie des majorettes de Saumur (les bleues) et j’ai fait le défilé. Le parcours était long, mais c’était trop bien. Pour tout le monde c’était un événement. On participait pour faire les fleurs en papier. Chaque quartier avait son thème, les gens se parlaient, passaient des soirées ensemble à préparer le spectacle. Maintenant plus rien. Heureuse d’avoir vécu cette belle époque.» Katy Bertrand

«Mes 2 cousines Monique et Micheline Richer ont été reines du quartier Saint-Nicolas. je sais juste que Micheline, Monique, Michel et leur maman habitaient au dessus des meubles Douillard. Leur maman était la sœur de ma grand mère. En 1961, Micheline était en cm2 à l’école de Marmaillette. Ça peut donner une idée.» Maryse Moger Nauleau

«Moi j’ai défilé. Je dansais… années 60…» Nadège Goulu

LIEN : Biographies et Témoignages

Les défilés fleuris, ce n’était pas seulement une fête qui durait deux ou trois jours en juin. Ils se vivaient toute l’année comme il en est toujours du carnaval à Cholet.

Alors une question se pose :

Comment une fête aussi prestigieuse, commencée dans l’enthousiasme des années d’après-guerre, a-t-elle pu s’interrompre au début des années 90 ?

LIEN : 1992 Premier Festival des Géants

Saumur – Histoire des défilés fleuris

En tant que témoin de tous les défilés fleuris à partir du milieu des années 50, je propose une analyse de leur histoire en forme de synthèse.

Souvent, pour le public, tout paraissait simple : en quelque sorte, année après année, un long fleuve tranquille, comme la Loire estivale. Même si cette fête paraissait l’être, ce n’était pas pour autant un rituel.

Sans chercher à en comprendre les causes, les critiques ne manquaient pas quand un char était de dimensions modestes ou qu’un groupe ne semblait pas à la hauteur. Et, réflexe bien connu, un constat subjectif fusait de temps à autre : C’était toujours mieux AVANT. En vérité, c’était différent tout en se référant aux mêmes valeurs festives et esthétiques fondées sur une règle commune d’un haut niveau d’exigence qualitative.

Une fête grandiose mais fragile

Dans l’ombre des hangars de fortune, des générations de bénévoles ont œuvré sans compter. Évidemment, le spectacle se modifia et s’adapta au rythme des évolutions rapides de la société française au long des 40 années qui suivirent le renouveau des grandes fêtes saumuroises en 1946.

LIEN : Les Bénévoles

Les défilés fleuris de Saumur, soumis aux aléas de l’Histoire contemporaine et de l’Histoire du Saumurois plus particulièrement, connurent tour à tour des périodes fastes, d’autres compliquées. Jamais ne fut perdu de vue le plaisir du public invité gratuitement à partager un art populaire aussi grandiose qu’éphémère et fragile.