Des chansons d’hier et d’aujourd’hui, mais surtout d’hier…
En 1963, le choix du thème Chansons d’hier et d’aujourd’hui pouvait laisser penser que le défilé fleuri prendrait un bain de jouvence sur des thèmes Yé Yé. Initiatives audacieuses mesurées: l’allusion ne fut que furtive.
De l’apothéose de 1962 au psychodrame de 1963
Autant 1962 avait connu l’apothéose du défilé fleuri, autant 1963 devait être l’année du psychodrame, le drame ayant été évité de très peu.
Un ciel bleu sur la Loire, la douceur angevine, le silence d’un dimanche paisible… Pourtant, depuis quelques semaines, le Comité des fêtes de Saumur était confronté aux pires craintes de son histoire. À l’approche du grand jour, alors que les soucis du Comité semblaient pouvoir s’apaiser, il était dit qu’en ce dimanche 23 juin 1963, le défilé fleuri n’allait pas être un long fleuve tranquille. Il devait ressembler à la Loire dont les eaux s’avèrent souvent trompeuses.
Les médias nationaux n’étaient pas aussi réactifs qu’ils le sont aujourd’hui (parfois trop). Les réseaux sociaux n’existaient pas. Tant mieux pour le Comité des fêtes de Saumur ! Le spectacle eut ainsi la chance de pouvoir continuer…
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1963 EN FRANCE, À SAUMUR



1963 À SAUMUR ET EN SAUMUROIS



LE COMITÉ DES FÊTES EN 1963



1963 PROGRAMME / SAMEDI 22 JUIN / DIMANCHE 23 JUIN 1963



LE RETOUR DES CIGOGNES










DE LA MADELON AU TWIST














FANDANGO DU PAYS BASQUE









NUIT DE CHINE
















LES LAVANDIÈRES DU PORTUGAL















L’INCENDIE

















LES DANSEURS RUSSES DE VITRÉ






VENISE ET BRETAGNE


















DE L’AFRIQUE À L’ORIENT EN CHANTANT






















CHANSON GITANE

















REINES DE SAUMUR 1963








SOIR DE FÊTE / LUNDI / JUILLET ARTISTIQUE




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INCENDIE D’UN CHAR À SAINT-MACAIRE-EN-MAUGES
Saint-Macaire a connu l’incendie d’un char en 1974, comparable à celui de Saumur en 1963. Mais c’était plusieurs jours avant la fête des fleurs. Témoignage de Freddy Durand : « 1974 : Sous la Mer. À quelques semaines du défilé, un feu détruit ce char (sauf le tracteur). La solidarité des charistes permet la présence au défilé d’un char. Deux ans après, l’équipe réalisa un nouveau char sur le même thème. »
Les lavandières angevines chantaient aussi au rythme des battoirs!
Comme Angers et Cholet, Saumur eut ses bateaux-lavoirs aujourd’hui disparus du paysage. Le dernier bateau-lavoir d’Angers, le Saint-Désiré, mis à l’eau en 1899, fut démantelé en 1957, « tué par la machine à laver. » (Roger Moisdon).
ANGERS – LA MAINE ET SES SOUVENIRS Michel Lemesle / Pages 101 à 104 / Les Éditions du Choletais 1984.
La brouette est le moyen le plus utilisé pour l’acheminement du linge. À l’époque florissante des bateaux-lavoirs, on la rencontre quotidiennement au hasard des rues, surtout dans la Doutre, sa conductrice ployant sous la charge mouillée du linge.
Avant 1914, le patron du bateau-lavoir loue la place à la journée pour six sous; location comprenant les baquets, les selles à laver et les seaux. Les lavandières doivent fournir leur battoir. Chaque matin, le patron prépare lui-même son bois qu’il vend deux sous les quatre morceaux, et deux sous le mètre de corde à sécher. Sur les quais, les fagots sont alignés devant chaque bâtiment.
« Le dimanche, les bateaux-lavoirs restaient inactifs et silencieux. Mais dès le lundi matin, les cheminées fumaient, le casseur de bois ahanait devant son tas sur le pavé, les bonniches apportaient à laver le linge de leurs patrons. Avant le battement des battoirs, on entendait les caquets et les rires sonores des laveuses. Puis, de toute la force, elles brossaient, tapaient, rinçaient à même le courant. Vers le milieu de la matinée, on apportait le café arrosé de la goutte. Le patron allait et venait, veillant à la bonne marche de son entreprise. » écrit René Rabault dans le Courrier de l’Ouest des 4 et 5 mars 1978.
« Dès l’aube, les blanchisseuses de métier, les blanchecailles, comme les appelaient les gens de la partie, manches retroussées plus haut que le coude, donnaient les premiers coups de battoirs. Les bruits secs se répandaient d’un bateau à l’autre à un rythme accéléré. Les brosses grinçaient sur le linge, le savon moussait (pur savon de Marseille) et les conversations allaient bon train.
On cause des voisins avec qui on ne s’entend guère, un peu politique, du feuilleton où l’héroïne, après avoir subi tous les malheurs, épousera un brave type qui lui apportera en plus de son amour, la richesse et, dans l’avenir, de beaux enfants. On cause de la vie dont les prix augmente sans cesse, des petites misères personnelles.
Ah, on peut dire que ces dames en mettent un coup! Les brosses font ch… ch… ch…, les battoirs tapent avec fureur. On ne voit que des silhouettes trapues et chignons dans la buée. » Roger Moisdon dans le Courrier de l’Ouest du 19 mars 1957.
Les lavandières ont aussi leur fête, chaque année, le jeudi de la mi-carême.
« Pour l’occasion, ces dames revêtent leurs voiles blancs de mariée ou s’habillent en Pont-de-Céaises… Les bateaux-lavoirs sont décorés de guirlandes multicolores et garnis de lanternes vénitiennes qu’on allumera la nuit ; vues des quais, ces illuminations nocturnes ne manquent pas de charme.
Dans tous ces bateaux-lavoirs on collationnait, on banquetait même. Le délicieux vin d’Anjou coulait à flots. Et après ces agapes animées, dans des landaus fleuris, les blanchisseuses riant, chantant, ayant abandonné pour un jour leurs battoirs, mais ayant conservé leur bonne humeur et leur savoureux parler, donnaient à la ville une animation qui présentait la mi-carême sous un aspect original et typique. » (Le Petit Courrier 18 septembre 1923)
Ce même jour, on élit aussi une reine des lavandières. En 1923, par exemple, l’élue est la doyenne, Mme Pinson, âgée de quatre-vingts ans, qui exerce cette profession depuis 1874 sur le Saint-Serge.
Chaque beau-lavoir reçoit alors sur son pignon un bouquet de celluloïd qui restera jusqu’à l’année suivante. On offre à la patronne un cadeau. Le patron, quelquefois, invite ces dames pour un repas à la guinguette de Tivoli, sur la rive gauche de la Maine, en amont du pont de chemin de fer de Segré.
LIENS :
- Secours et Sécurité des défilés fleuris
- Lina Margy
- Mi-Carême de Cholet 1956
- La Madelon
- Twist
- Fandango
- Nuit de Chine
- Nuit de Chine
- Les Lavandières du Portugal
- Venise et Bretagne
- Fantaisies vénitiennes
- Mustafa
- La reine des Gitans
- Actualités cinématographiques 19 juin 1963
- Actualités cinématographiques 26 juin 1963
Un tube de 1963 – THEN HE KISSED ME – The Crystals
Reprise contemporaine – LIEN : Then he kissed me
Édition du 18 septembre 2021 / Mise à jour février 2023 / Mise à jour décembre 2024.
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