Saumur, ville décorée de la Croix de Guerre
Après la Seconde Guerre mondiale, la ville de Saumur fut décorée de la Croix de Guerre. En effet Saumur avait particulièrement souffert tout au long de cette guerre, déplorant de nombreuses victimes militaires et civiles, après avoir subi de terribles destructions.
Les quartiers de la Gare, de la Croix-Verte, des Ponts, du Clos-Bonnet (tunnel sous le coteau) furent les plus dévastés.
Saumur se situait sur des axes stratégiques: est-ouest, le long de la Loire, et nord-sud, la route nationale traversant la ville ainsi que la ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux.
Ces ruines étaient les conséquences des bombardements ennemis de mai 1940, des combats de juin 1940 et des bombardements alliés de 1944. Avant de quitter la ville, à la fin du mois d’août 1944, les occupants incendièrent de nombreux immeubles tout en commettant crimes et ultimes destructions.
Tous les grands monuments de la ville furent plus ou moins endommagés : le château, le théâtre, les églises… Les cinq grands ponts étaient en partie ou complètement détruits : le pont Cessart, le pont ferroviaire (Ces deux ponts seront restaurés), le pont Napoléon – ou des Sept Voies, le pont Fouchard, le pont de Saint-Hilaire-Saint-Florent (Ces trois ponts devaient être reconstruits intégralement).
Saumur, photos de la ville meurtrie
Les photos ici reproduites sont de précieux documents qui montrent l’ampleur des destructions dans toute la ville avant le long travail de déblaiement et de reconstruction qui durera de 1944 aux années 60.
Elles appartiennent à plusieurs collections : Archives municipales / Alain Chudeau / Saumur-Jadis – HJ Denécheau / Archives familiales / Programme du 30 août 1994.
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Saumur 1940
Jehan Alain
Toute sa vie, Marie-Claire Alain, organiste (1926 2013) a mis en lumière l’œuvre de son frère Jehan. Le 20 juin 1940, parmi d’autres « Cadets », Jehan Alain a perdu la vie au cours des combats sur la Loire à Saumur. Il avait toutes les qualités pour devenir un compositeur majeur du XXe siècle.
Saumur 1941
Saumur 1944 1945…
À Saumur, plus de 800 familles, 3 500 personnes ont été déclarées sinistrées (Saumur Jadis).
1994 Commémoration de la Libération de Saumur
Cinquantenaire
Le 30 août 1994, Saumur commémorait le cinquantième anniversaire de sa Libération. À midi, les sirènes de la Croix-Verte, du théâtre, de la tour Grenetière hurlaient l’une après l’autre puis toutes ensemble. Les cloches sonnaient partout dans la ville…
En 2025, les sirènes donnent rarement de la voix. Et des cloches manquent à l’appel puisque celles de l’Église de la Visitation ne sonneront plus jamais.
Évocation au pied du château
Au soir du 30 août 1994, le théâtre de Verdure du château était en effervescence. C’est là que se produisaient auparavant le Juillet artistique dans les années 60, ce lieu qui devait s’effondrer en 2001 avec le rempart…
Le 30 août 1994, Mikaël Kerjean, directeur artistique de Saumur, proposait une évocation symbolique de la Seconde Guerre mondiale à Saumur et de la Libération de la ville. C’était le moment fort d’une suite de commémorations étalées du 26 mars au 11 novembre 1994.
Participants
Participaient à cette évocation les chorales Contrepoint et Chantejoie, les ensembles instrumentaux de l’Harmonie de Saumur et de l’École d’Application de l’arme blindée et de la Cavalerie, les comédiens de Spectabilis et de la section théâtre de la Mairie, les danseurs de La Cour du Roi René et de Divertissement, les techniciens du théâtre, Nadine Faure – chanteuse – Michel Sausin – comédien récitant et Michel Frantz – directeur de la musique à la Comédie française pour les harmonisations et les orchestrations.
Un ouvrage précieux
Un ouvrage de 108 pages fut édité par la direction des Affaires Culturelles de Saumur pour conserver le souvenir de cette soirée unique. Il réunissait un grand nombre de documents sur les années de guerre à Saumur, sur la Résistance, les Saumuroises et Saumurois engagés dans les Forces françaises, les bombardements et les destructions de la ville. Il se terminait par le scénario intégral de la commémoration écrite et dirigée par Mikaël Kerjean.
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