Des Transports fleuris
En 1984, pour son défilé fleuri, le Comité des fêtes choisissait d’illustrer la Locomotion à travers les Âges, une rétrospective où le cheval, la locomotive, le tacot d’antan, l’avion, le bateau, le camion de la fin du XXe siècle allaient se côtoyer dans une belle harmonie de couleurs.
En illustrant le thème de la locomotion à travers les Âges, donc des transports, le Comité des fêtes de Saumur s’inscrivait tout à fait dans son époque. Rares étaient celles et ceux qui dénonçaient la pollution générée par les déplacements routiers et aériens du XXe siècle, et leurs conséquences sur la santé et le climat. Il fallut encore attendre le début des années 90 pour que le plomb soit soustrait de l’essence.
L’inquiétude collective se portait davantage sur l’augmentation des prix des carburants que sur les effets de leur consommation. Cependant, prises dans l’engrenage des difficultés économiques, les grandes marques automobiles annonçaient des licenciements en masse parallèlement à la baisse des ventes. Le chômage continuait de s’amplifier.
Un marathon festif
En 1984, le Comité des fêtes et les comités des quartiers s’investissaient dans une fête de début d’été de grande ampleur. Du vendredi 22 au lundi 25 juin, les formations musicales et dansantes invitées allaient vivre un marathon les faisant courir d’un concert et d’un spectacle à l’autre sans répit. Une logistique compliquée (accueils, cars, visites, repas, nuitées) était nécessaire pour se conformer au programme établi. Les bénévoles ne rechignaient pas à la tâche, mais elle était de grande envergure.
Malgré l’absence de deux chars, le défilé fleuri du dimanche 24 juin présentait le cortège le plus long de son histoire et ses derniers chevaux. Dans toute cette effervescence, pas beaucoup de temps pour se laisser aller à des transports de joie !
En 1985 – Les militaires prennent le relais
En 1985, l’entrée en scène du premier Festival de Musiques militaires, qui se substituait au défilé fleuri, venait bouleverser les habitudes des bénévoles. Ces jours de fêtes en juin allaient perdre en couleur et en humour ce qu’ils allaient gagner en rigueur et en panache.
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